WASHINGTON, 27 juin 2023 – Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, le monde pourrait relever les défis liés au changement climatique, à la productivité économique, à la sécurité alimentaire et hydrique ou encore à la santé publique si les pays utilisaient plus efficacement leurs ressources naturelles, et ce sans nuire à l’environnement ou à la prospérité de l’humanité.
Alliant innovation scientifique, sources de données et modèles biophysiques et économiques, le rapport Nature’s Frontiers: Achieving Sustainability, Efficiency, and Prosperity with Natural Capital (« Les frontières de la nature : favoriser le développement durable, l’efficacité et la prospérité grâce au capital naturel ») propose une nouvelle façon de relever le défi fondamental de la viabilité de la planète. En mettant en évidence les « frontières d’efficience » vers lesquelles tendre et à ne pas dépasser, les auteurs montrent comment et où les pays peuvent utiliser les ressources naturelles plus efficacement afin de prospérer sans endommager la planète.
« Ces travaux nous aident à comprendre les situations nationales et comment les pays peuvent atteindre leurs objectifs de développement sans sacrifier ceux concernant la biodiversité ou le changement climatique, explique Richard Damania, économiste en chef de la Banque mondiale pour le développement durable. Il existe des mesures que les pays peuvent prendre dès maintenant pour offrir à leur population une vie meilleure tout en préservant une planète plus vivable. »
Fruit de la collaboration de la Banque mondiale avec le Natural Capital Project et l’Institut international d’analyse des systèmes appliqués (IIASA), le rapport conclut qu’il existe dans presque tous les pays d’importants déficits d’efficacité dans la manière dont ils utilisent leurs ressources naturelles. Combler ces déficits permettrait de remédier à de nombreux problèmes économiques et environnementaux urgents qui se posent au monde : le changement climatique, la productivité économique, la sécurité alimentaire et hydrique, et la santé publique. En moyenne, les pays peuvent presque doubler leurs performances en termes de rendement économique ou de résultats environnementaux en améliorant l’une des dimensions sans sacrifier l’autre.